Géologie
ardéchoise à ciel ouvert
Rochemaure ou « Roche Noire » du fait de la couleur du basalte qui a
servi à construire le château et ses remparts ainsi que toutes les
bâtisses de ce village de caractère ardéchois perché sur un neck, sorte
de cheminée volcanique, est le témoignage d’une intense activité
tectonique survenue il y a 8 millions d’années. Dès le départ, sur les
berges du Rhône, à 70 mètres d’altitude, on se rend vite compte que le
lieu n’est pas anecdotique sur le plan géologique. Au fil de
l’ascension, on trouve en effet des orgues basaltiques côtoyant des
veines de galets de calcaire à plus de 300 m d’altitude. Les géologues
attribuent cette présence saugrenue à l’existence d’une ancienne vallée
soulevée et repoussée vers le sud par l’émergence des volcans, notamment
le Pic de Chenavari. Le parcours proposé alterne pistes et sentiers
monotrace parfois techniques avec de la pente et quelques pièges sous
les herbes hautes. Des hauteurs de Rochemaure, on rejoint le Château de
Joviac, puis celui perché du Teil d’où l’on surplombe la vallée. Après
avoir franchi le vieux Rhône, l’itinéraire qui peut être multiple,
permet notamment de regagner la Via Rhône sur le chemin de halage du
Canal du Rhône. Par une voie verte sans pente vers l’amont, on retrouve
alors le pont de Rochemaure, équipé récemment (en 2013) d’une superbe
passerelle himalayenne qui en permet le franchissement. Tandis que
l’équipe des vététistes achevait sa boucle, une autre équipe revenait
d’une belle balade jusqu’à Viviers par la Via Rhôna (voir). |