les giboulées de mars avec un mois d'avance
Le matin, la météo était rayonnante comme une invitation à s'ébattre au grand air, mais déjà, en toute fin de matinée, quelques formes lenticulaires menaçantes accompagnées de subites sautes de vent, laissaient présager quelques surprises. A peine les défilés de Ruoms fussent-ils franchis par les routiers labeaumois qu'un violent grain avec averses et rafales de vents quelque peu déstabilisatrices surprenait toute l'équipe au détour du premier virage. L'idée du retour à l'abri effleura quelques esprits mais la caractéristique de ces épisodes est d'être aussi bref que violent, alternant zones froides et tempétueuses et zones calmes et ensoleillées. Finalement, ces grosses patates cumulonimbus occupaient le ciel de façon tellement clairsemée que le peloton continua sa route. Comme il était à craindre, l'équipe reprenait une sérieuse rincée quelques lieux plus loin. Avec un mois d'avance, comme les mimosas et autres arbres précocement fleuris, ces giboulées de mars auront finalement égayer cette sortie sympathique entre calcaire et gré sur un parcours à peine perturbé par quelques moutons vagabonds.