un dédale de nouvelles traces
On pourrait parfois se laisser tenter par la pensée complaisante d’une connaissance absolue de son territoire, de ne
y plus croire possible ni la découverte ni l’émerveillement (sic). Que l’on se ravise
: avec un peu de curiosité au départ d’une petite draille, même l’œuvre d’un cochon sauvage, il est souvent encore possible, à quelques encablures seulement de son pas de porte de ressentir l’extase d’une nouvelle trace et des sensations qui vont avec. Bien sûr, ce plaisir souvent solitaire ne saurait s’exonérer de quelques précautions, au premier rang desquelles celle se s’informer du statut foncier des espaces traversés. Mais quel plaisir encore ce matin que celui de Michel d’emmener toute une horde de vététistes autochtones à la découverte de tout nouveaux chemins, jamais roulés par la plupart du peloton et pourtant si proches de nous. Sur les hauteurs du Serre de Nicard entre la Loubière et Ruoms, un véritable dédale de sentiers monotraces ludiques sillonne désormais la garrigue. Œuvre d’un jeune ruomsois talentueux, ce réseau spécialement conçu pour nos petites reines ne laisse aucun répits, les lignes droites sont si rares que l’on peut rapidement y perdre le nord. Mais justement, cette recherche de chemins ne fait-elle pas partie de notre activité ? Renouer avec les traces disparues de nos anciens ou tout simplement créer des traits d’union entre deux lieux isolés marque systématiquement le début de nouvelles aventures. Pour y parvenir, un seul ingrédient : la curiosité. Et pour reprendre un vieil adage : "Ne demande jamais ton chemin à quelqu'un qui le connaît car tu ne pourrais pas t'égarer". Encore merci Michel pour cette belle trace. |