Premiers tours de roue d’automne
Certaines périodes de l’année, le climat est farceur, les précipitations sont frivoles, s’invitent et finalement repartent ailleurs à la faveur des pressions qui dansent la farandole sous le marais barométrique
(voir), de quoi agacer plus d’un vététiste souhaitant sortir sa petite reine sur les drailles et chemins de notre belle Ardèche. Cette fin octobre illustre clairement ce phénomène faisant préférer la couette plutôt que le vélo à de bien nombreux destriers à la coutume valeureux. C’est clairement ce qui arriva en cette matinée d’incertitude météorologique, une demi-douzaine de vététistes labeaumois et à peu près autant d’albenassiens valsois du CTAV (lien vers le site
du club) se retrouvaient sur la place de la Poste à Ruoms (voir) pour une petite balade sur les grads des plateaux de Chauzon (voir) et de Labeaume (voir). L’équipe bigarrée aurait pu craindre des dalles calcaires glissantes, mais à l’heureuse surprise de tous, et au risque d’induire une pointe de regret pour les amateurs d’édredon, ce ne fut pas le cas, le cailloux avaient eu le temps de sécher dans la nuit et le grip fut au rendez-vous, permettant de conserver le parcours initialement prévu avec ses passages techniques et ses drailles intimes. Après un court échauffement par les petits et grand bois jusqu’aux pentes joueuses du Grazel, le peloton franchissait l’Ardèche (voir) à Chauzon (voir) pour s’élever sur les corniches du Cirque de Gens (voir) par la sente oubliée de Faussimagne. Le long du Vallon de Gournier (voir), l’itinéraire poursuivit vers le Ranc de Guilhaumet (voir) qu’il délaissait finalement au col pour partir à l’opposé vers le sud-ouest par la crête sauvage des Males Buisières (voir) à travers des bois fantomatiques et des landes de clapas à perte de vue. Avec vigilance sur des traces encombrées de cailloux, les pédaleurs acrobates rejoignaient les Gorges de la Ligne (voir), frontière naturelle avant de grimper sur l’autre rive jusqu’au plateau de Labeaume. Par des sentiers monotrace du côté de Vigne Vieille (voir), et quelques chemins séculaires via la superbe ferme de l’Abeille (voir) et le bois du Sauvage (voir), le cheminement ramenait finalement la joyeuse équipe directement au Pont de la Bigournette (voir) avant de terminer à Ruoms après une boucle d’une petite trentaine de kilomètres. Avant de se quitter, labeaumois et albenassiens se promirent autour d’un verre de l’amitié de se retrouver très prochainement pour de nouvelles aventures partagées ici ou là..
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