Une intense journée de VTT cévenol
Si l’on vous propose, insidieusement, un circuit à VTT intégrant le sentier des Granges de Laboule (voir) depuis les crêtes du Tanargue (voir), n’y allez surtout pas, à moins d’aimer tellement les beaux paysages que vous en oublieriez le caractère très chaotique de ces cheminements cévenols envahis par une infinité de cailloux aux formes agressives. 4 vététistes, Manu, Loîc, Christian et Mathieu s’étaient réunis au pont de la Parot près de Pied de Bœuf dans la Vallée de la Beaume (voir) dans le but d’effectuer une reconnaissance d’une boucle passant par le massif de Prataubérat, puis le village perché de Loubaresse (voir), le col
de Meyrand (alt. 1370 m –
voir), les crêtes du Tanargue et enfin ce fameux sentier des Granges de Laboule, le seul qui n’avait pas encore été reconnu parmi tous ceux qui
dévalent les pentes vers les fonds de vallées. La joyeuse équipe espérait secrètement que ce sentier serait fréquentable à vélo, sauf peut-être Manu qui l’avait balisé et qui avait donc déjà une idée assez éclairée de la nature de cette draille. Mais rien n’y fait, exceptées la piste de la crête qui file jusqu’à la Croix de Millet (voir) et celle de Laboule depuis le col des langoustines qui n’a d’intérêt que les magnifiques panoramas qu’elle offre tout au long de la descente, il n’y donc résolument aucun chemin ludique qui
permette de descendre sur les flancs du Tanargue. Pour en être sûrs, les 4 valeureux destriers se sont donc engagés dans cette aventure épique de reconnaissance. Au terme d’une longue ascension par les biens nommés chemin de « Malpas », la petite équipe a finalement rejoint Loubaresse pour une petite pause bienvenue agrémentée de chocolat généreusement offert par Manu. Sous la menace de cumulonimbus assez proches, le groupe retrouvait rapidement les crêtes avant de s’engager dans ce sentier long de 5 km, d’abord sympathique puis rapidement très chaotique à travers des pentes de genêts servant d’amortisseurs bienvenus en cas de chute. A chaque halte, les cyclistes profitaient des paysages superbes même si au sud, les larges volutes de fumée d’un incendie du côté de Lablachère (voir) envahissaient peu à peu les vallées alentours. Au terme d’une section absolument impraticable, périlleuse même à pied, les cyclistes purent enfin un peu plus bas chevaucher à nouveau leurs montures pour une dernière partie technique mais agréable jusqu’au village de Laboule. De là, une série de magnifiques sentiers, enfin ludiques et rapides, ramenait l’équipe au point de départ au terme d’une après-midi
cévenole éreintante. |