du 4 au 11 mai 2013 (par Claude Fabre) |
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En alternative aux photos qui figent un instant,
précisent un lieu, des "impressions de voyage" se sont fixées dans les
esprits des participants au séjour en Corse, du 4 au 11 mai. Le voyage vers la Corse débute sur un bateau sous domination italienne ; des transats sur le pont arrière pour profiter du soleil, des pâtes au menu de la cafeteria ; 3 ponts pour les voitures, 6 ponts pour les passagers du Mega Express 5 : un peu d'improvisation mais beaucoup d'efficacité lors du départ et de l'arrivée. Une arrivée qui s'effectue à L'Ile-Rousse (3 000 habitants) sur un port commercial miniature, totalement intégré dans le village. 20 km en voiture pour rejoindre Calvi (5 400 Habitants) jusqu'au village-vacances La Balagne. Dès leur arrivée, 6 cyclistes courageux se changent sur le parking, et improvisent une reconnaissance vers le sud sur la route côtière : dès la sortie de ville, la chaussée légèrement ascendante permet d'admirer la mer. Au retour, un crochet vers la chapelle Notre-Dame de la Serra, pour tester son souffle et dominer Calvi. Une (longue) réunion de bienvenue autour de la directrice du centre et de ses assistants nous permet de découvrir les services proposés en interne, ou par des partenaires extérieurs. Puis, au dîner, nous est proposé un choix varié de mets appétissants, mais dans une grande salle de restaurant bruyante. |
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Les sorties à vélo plus organisées se déroulent dès le
dimanche, même si cela n'était pas programmé : Une boucle vers Galeria longe sur le plat l'aéroport Sainte-Catherine ; le col (11% maxi) est franchi sous la pluie ; la descente vallonnée jusqu'à la rivière Fango nous fait emprunter un beau pont pour parvenir à Galeria ; un carrefour fatal nous scinde en deux groupes pour le retour sur la route côtière... dont le revêtement est rugueux, irrégulier, parsemé de nids-de-poule. Sur la voie : des motos, des voitures de sport, des voitures anciennes, des quads, nos vélos, un appareil photo... La route vers Porto par les cols de Palmarella et de la Croix est étroite et sinueuse, domine le golfe de Porto et la réserve naturelle de Scandola ; la descente offre des perspectives majestueuses ; dans un virage, des chèvres s'approprient la chaussée. Lundi, en partant vers l'est, la petite route s'élève durement (13% maxi) au village de Montemaggiore, pourvu de deux églises ; cet effort est le prétexte à une pause pour la vue sur la baie de Calvi. Après le col de Salvi, où nous frôlons des vaches de passage sur le bitume, descente jusqu'à Muro ; puis du plat et de la vitesse jusqu'à Belgodère : un café nous procure des rafraîchissements, et, grâce aux cinq accompagnants qui nous ont rejoints en voiture, pique-nique à l'ombre. Nous repartons sur une voie roulante jusqu'à la côte, et après hésitation, nous bifurquons sur une étroite route très calme longeant le lac (artificiel) de Codole ; le goudron est par endroits très dégradé, et nous avons une pensée pour nos VTT...Puis montée en virages pour rejoindre la départementale empruntée le matin. Le retour s'improvise "à fond", le profil étant roulant ou en descente. |
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Le mardi, un groupe découvre à vélo le secteur
Saint-Florent Bastia ; à la recherche d'un producteur de vin, ils
constatent que le Corse peut être accueillant, mais après un premier
abord difficile. Un autre groupe effectue une randonnée pédestre de 6
heures dans le désert des Agriates, désert à la flore pourtant
abondante. Le mercredi, Jean-Pierre nous a promis une sortie avec plusieurs difficultés, mais deux options : dur ou très dur ! Le départ est facile : en voiture jusqu'à Porto (nous doublons des cyclistes dont l'un porte le maillot "L'Ardéchoise"). A Porto, déjà saturé de véhicules, nous enfourchons les vélos pour monter jusqu'à Piana ; la chaleur est présente, les paysages sont admirables ; puis descente rapide sur Cargèse par une route plutôt large ; un ou deux faux-plats nous ralentissent avant l'entrée dans le village. Seulement 30 km parcourus et il est midi : la voiture-ravitaillement nous ayant retrouvés, le pique-nique s'organise sur la plage ; la nature est magnifique et, même sur le sable, de belles perspectives s'offrent à nos yeux :-) Une fois rassasiés, nous devons choisir parmi les deux parcours proposés : certains savent depuis le départ qu'ils parcourront le plus difficile ; d'autres préfèrent rester prudents ; une minorité se décide dans les derniers instants. Après avoir rejoint Sagone, le premier groupe se dirige vers le nord, pénétrant la forêt d'Aigone, franchissant le col de Salvi : pente maxi à 16% : un mur ! (cette ascension est jugée plus éprouvante que la montée vers Thines, référence que tous les sud-Ardéchois comprendront) ; ensuite, la descente sur 23 km est elle aussi impressionnante. Le deuxième groupe, au nord de Sagone, bifurque vers l'ouest sur une route étroite qui n'en finit pas de grimper, puis dégringole sur Cargèse pour rejoindre la large départementale descendue le matin. La jonction des deux groupes se fait bien sûr à Porto et, au final, entre les deux options, seulement 5 km de différence, 2 200m de dénivelé pour la première, 2 000m pour la seconde. Les plus endurants seront Geoffrey et Guillaume, repartis de Porto à vélo, qui auront parcouru 156 km. |
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Le jeudi, certains préfèrent le repos, la plage...Des
infatigables ont par contre choisi de marcher : ils suivent un guide
passionné qui leur fait pénétrer le maquis : il dit aménager lui-même
les sentiers empruntés ; les jambes égratignées des marcheurs en
témoignent. Il leur fait découvrir des villages abandonnés, les vertus
des plantes endémiques, les anciens modes de construction des maisons
aux doubles murs de pierres. Le vendredi, il est décidé de rouler à nouveau sur la boucle Calvi-Galeria, mais dans l'autre sens. Donc départ sur la corniche pour de belles vues sur la mer et les côtes déchiquetées ; plus loin, sur le mur du champ de tir déjà rencontré au large de la route, des cibles sont visibles (et pourtant, de nombreux plombs semblent s'égarer sur tous les panneaux routiers...). Nous profitons à nouveau des bonnes vibrations fournies par le goudron rapiécé : douleurs dans les poignets, le cou, le dos, c'est selon. Mais nous ne semblons pas plus fourbus que les motards allemands, croisés lors d'une pause au carrefour de Galeria. Nous nous attaquons ensuite au col ; pour y parvenir, le trajet est vallonné, "casse-pattes" ; le col franchi, comme dimanche au même endroit, la pluie nous surprend. La descente terminée, un groupe ose une incursion jusqu'à Calenzana ; l'autre groupe, mené par Jean-Pierre, rentre directement, longeant l'aéroport, s'envole à la vitesse folle de 50 km/h... |
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La pluie ne dure pas l'après-midi : certains empruntent
le train jusqu'à L'Ile-Rousse ; d'autres profitent de la plage, de la
piscine ; trois s'initient à la plongée (jugée moins physique que le
vélo!) ; de sympathiques affrontements s'organisent sur le terrain de
pétanque, et la table de ping-pong ; dès qu'il ouvre, le bar de l'hôtel
a du succès : la bière corse "Pietra" est appréciée par la majorité :
après l'effort, pour récupérer, elle est préférable à un Coca glacé ! En fin d'après-midi, un punch est offert par le village-vacances : c'est l'occasion de remercier Jean-Pierre et Monique pour l'organisation parfaite du séjour (grâce à un mail, nous étions même informés avant le départ de la météo en Corse ; Jean-Pierre, nous ne protesterons pas pour les 30 minutes de pluie). Le samedi matin, c'est le temps des bagages, des vélos à démonter et ranger ; des dernières emplettes en ville ; d'une dernière partie de pétanque. Puis dernier repas à 11h30 dans une salle forcément plus calme ; au contact des animateurs (trices) qui ont su nous surprendre et charmer par leurs jeux et spectacles. Des rumeurs parlent d'un vent "force 8" (sur un maxi de 12) sévissant sur la Méditerranée : deux d'entre nous sont mal à l'aise pendant la traversée de 7h (c'est long!) puis heureux de mettre pied à terre. Mais, tous, nous sommes prêts à repartir pour rouler, enthousiasmés par cette semaine de sport mais aussi de détente, de joyeuse compétition et de grande convivialité. |