sur les chemins de St jacques de Comostelle à VTT - du 4 au 15 juin 2011 |
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un
périple sur les chemins de St Jacques de Compostelle |
les étapes du parcours :
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le récit
des aventuriers |
Les 4 participants Jean-François Poirier, le logisticien convivial « Ah, c’est pas simple, les choses… » Michel Bénéfice, la bonne humeur permanente (voyant passer un cyclotouriste portant d’immenses sacoches) « Celui-là, c’est un représentant » Patrick Bovagnet, qui prend de plus en plus de plaisir à VTT « On avait dit qu’on ferait des siestes, mais on n’en fait pas beaucoup » Claude Fabre, le prévoyant (sous la pluie) « Je préfère ne pas déplier mon poncho car ensuite il tiendra plus de place » |
1er jour : 4 juin 2011 : Le Puy (884m) – St Privat d’Allier (875m) - 30 km |
Le départ s’effectue donc de Joyeuse en voiture, pour rejoindre le Puy vers 10h30. Traditionnellement, le pèlerin de Compostelle arbore une coquille et fait tamponner sa « crédencial » (carnet de route) à chaque étape. Nous respectons ces traditions ; la recherche spirituelle ou religieuse n’est pas une obligation… Mais le partage d’un même chemin, et des difficultés concrètes qui en découlent, provoque la convivialité et une reconnaissance réciproque des efforts fournis. Il faut s’élever vers la cathédrale du Puy par d’étroites ruelles pour obtenir le tampon initial ; puis trouver le départ du GR65 : donc « départ simulé » à 11 heures et « départ réel « à 12 heures ; les deux premiers kms présentent une pente à 10% ! Quittant la voie goudronnée, nous empruntons ensuite une piste plutôt facile ; une petite caravane transformée en restaurant rapide nous fournit sandwichs et boissons. Nous suivons la piste roulante sur le plateau mais la pluie tombe dès 15h ; suivent des sentiers accidentés et glissants. Ne cherchez pas le « lac de l’œuf » : |
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ce n’est qu’une prairie ; la
chapelle Saint Roch (né à Montpellier) est, elle, bien présente. La
pluie persiste : à l’abri d’une grange, deux d’entre nous essaient leurs
ponchos. Nous arrivons au gîte, à Saint Privat D’allier vers 1èh ; il
pleuvra jusqu’à 18h30. Une spécialité locale, le « sarasson », nous est servie à la table commune, où se retrouvent randonneurs pédestres et, donc, quatre VTTistes. (En fait, les randonneurs pédestres sont majoritaires à 95% ; parmi les 5% de cyclotouristes, certains empruntent les routes et jamais les sentiers) Au lit à 21h30 ; vu la météo, c’était une bonne demi-journée d’échauffement ! (30 km ; moyenne 10km/h) |
2ème jour : 5 juillet 2011 : St Privat d’Allier (875m) – St Alban sur Limignole (950m) - 56 km |
Réveil à 7h30
: le brouillard recouvre le paysage. Dans la majorité des gîtes que nous
utiliserons, le petit déjeuner est copieux, varié et digne d’un hôtel 2
ou 3 *, la chaleur humaine en plus. |
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3ème jour : 6 juillet 2011 : Saint-Alban sur Limagnole(950 m) – Nasbinals (1180m) - 44 km |
Réveil 7h15.
Nous goûtons la brioche maison (la « fouace »). Départ à 9h après
nettoyage et graissage des vélos. Le trajet débute par un sentier
accidenté où le portage est souvent nécessaire : à VTT nous nous faisons
doubler par des Anglaises à pied ! C’est logique : elles avancent en
miles, alors que nous ne progressons qu’en kilomètres… Nous les
distançons cependant dans une descente rapide et caillouteuse : l’un
d’entre nous chute et s’égratigne le bras gauche dans des barbelés ;
puis, à l’arrêt, oubliant ses cales de pédales, chute à nouveau et se
blesse le genou droit. Mais le courage et le spray antiseptique nous
permettent de rejoindre Aumont-Aubrac (1050m) et d’admirer l’église
Saint-Étienne. Dans un café, notre crédencial reçoit le tampon «
officiel de la paroisse »…Des randonneurs pédestres peu chargés nous
expliquent le fonctionnement très bien organisé du service de portage
des bagages. |
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Une piste ascendante, les « 4 chemins », nous fait croiser l’A75. Visite
d’une toute petite chapelle de 1522 entre La Chaze de Peyre et Lasbros ;
altitude 1075m. Les troupeaux de vaches et veaux se font plus nombreux,
ainsi que les barrières barbelés à ouvrir puis refermer. Piste ou
sentier tranquilles nous offrent de belles vues sur les étendues de
l’Aubrac. Le temps devient orageux, la piste caillouteuse mais
praticable. A perte de vue, des pâturages séparés par des murets…Au
sommet d’une crête, le village de Nasbinals est visible (1180m) : nous y
arrivons à 16h. Au dîner, nous goûtons l’aligot ; le gîte qui nous
abrite est plutôt spartiate (dortoir de 16 lits) mais cela ne nous
empêchera pas de dormir. (44 km ; moyenne 11,4 km/h) |
4ème jour : 7 juillet 2011 : Nasbinals (1180m) - Estaing (760m) - 64 km |
Réveil 7h
(dans un dortoir occupé par 12 personnes, comme par magie, tout le monde
se lève en même temps…). Au petit déjeuner, un marcheur expérimenté
avoisinnant le 1,90 m est envié en aparté, par un autre de taille
moyenne : « quand il fait un pas, je dois en faire deux ! » |
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une marcheuse suisse nous
informe : elle a aperçu notre compagnon, dont le vélo aurait perdu « une
pièce essentielle ». En effet, il s’agit d’une pédale, désolidarisée de
son axe ! Après deux réparations successives chez les mécaniciens locaux
utilisant clé alène et colle forte, nous repartons, peut être shootés
aux vapeurs de Loctite, sur le goudron, pour regagner
le temps perdu. Une descente de 8% sur 5 km permet à deux d’entre nous
d’atteindre les 58 km/h. A Saint Côme d’Olt, nouveau tampon et un conseil justifié : quitter la route départementale pour longer le Lot au plus près sur 5 km. A Espalion, un réparateur de vélos nous confirme la solidité de la pédale auparavant défectueuse. Donc, partons vers Estaing joyeusement, sous la pluie, sur une distance de 12km. Nous arrivons au gîte trempés, notamment celui, seul sur les quatre, qui n’a pas voulu déplier son poncho. Repas et petite belote dans une brasserie dominant le Lot. (64 km ; moyenne : cachée par la pluie) |
5ème jour : 8 juillet 2011 : Estaing (760m) – Decazeville (450m) - 75 km |
Réveil 7h :
le linge a presque séché et nous partons à 8h sur le goudron, où nous
roulons avec 4 VTTistes de Haute Savoie, suivis d’un véhicule
d’assistance. Nous les quittons pour descendre vers Villecomtal (petite
pointe à 48 km/h) ; les sentiers étant détrempés, nous continuons sur le
goudron très roulant jusqu’à Conques ; nous traversons les villages de
Nauviale, Saint Cyprien, apercevons le château de La Servayrie.
L’abbatiale de Conques est très fréquentée, le village très touristique.
Après le déjeuner, nous faisons demi-tour vers Decazeville, sur la route
nationale, les poids lourds nous frôlant. Le gîte réservé est situé dans
un lieu-dit assez difficile à trouver ; au final, deux policiers, avec
leur véhicule, nous ouvre la route jusqu’à l’adresse voulue : arrivée
triomphale à l’étape et photo officielle ! La dame âgée, propriétaire du
gîte, est très conviviale, gaie, prend son repas avec nous. |
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6ème jour : 9 juillet 2011 : Decazeville (450 m) – Cajarc (160m) - 71 km |
Réveil 8h.
Après un petit-déjeuner dans une ambiance toujours familiale, nous
empruntons des sentiers plus ou moins caillouteux vers Livihnac-le-Haut
: à proximité, au sommet, se fait la jonction entre trois départements :
l’Aveyron, le Lot et le Cantal. Nous sommes donc dans le Lot, longeons
un petit lac ; il nous semble faire des boucles : le pèlerin doit
traverser les villages, visiter les chapelles, pourquoi pas dynamiser le
commerce local, aujourd’hui comme jadis… 5 km se font sur le goudron
avant d’entrer dans Figeac où nous prenons une rapide collation.
Débutant une montée sur un sentier, nous alternons ensuite goudron et
sentiers pierreux. La descente sur Cajarc est elle-même dispersée : deux
empruntent les sentiers, deux la route ouverte aux voitures. |
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7ème jour : 10 juillet 2011 : Cajarc (160 m) – Cahors (340m) - 65 km |
Réveil 7h.
Départ à 8h45 sous une pluie fine pour 20 km jusqu’à Saint Cirq Lapopie,
village perché sur les falaises dominant le Lot : nous marchons pour
apprécier la vue. |
8ème jour : 11 juillet 2011 : Cahors (340m) – Moissac (70m) - 116 km |
Des détours,
la ville de Cahors nous en procurera…Partis du gîte à 8h30, nous
parcourons 8 km jusqu’à l’ancien octroi situé sur un pont point de
passage du GR65. Arrivés la veille par la route, nous empruntons le
sentier dans la mauvaise direction et grimpons deux côtes assez dures ;
donc, demi-tour à Cahors-centre et nouveau départ, guidés par le
balisage classique des GR. L’un d’entre nous, ancien scout, nous que les
durs sentiers pierreux, auparavant vaincus, nous font suivre le GR36 !
Deux jeunes VTTistes nous le confirment : il faut retourner à Cahors
(peut-être aussi passer à la Fnac pour se procurer un GPS). |
9ème jour : 12 juillet 2011 : Moissac (70m) – Villenouvelle (170m) - 112 km (canal du midi) |
Réveil 7h.
Vers 9 h, nous commençons à longer le canal latéral à la Garonne ; nous
nous assurons plusieurs fois ne pas prendre la direction de Bordeaux !
Car nous quittons le chemin de Compostelle pour bifurquer vers le
sud-est. La piste est goudronnée, roulante ; après 23 km, nous
découvrons la pente d’eau de Montech, censée remplacer cinq écluses ;
petite pause café au village de Montech. A 13h30, 61 km ont été avalés :
il nous faut aussi ajouter quelques pizzas et quiches trouvées au
village de Fenouillet ; l’accent des aimables boulangères le prouve : au
Tarn-et-Garonne succède la Haute-Garonne, et Toulouse est proche. |
10ème jour : 13 juillet 2011 : Villenouvelle (170m) – Trèbes (90m) - 94 km (canal du midi) |
Réveil 7h45.
Nous partons à 9 h sous une pluie fine ; l’un des quatre comparses a
oublié de charger son sac à dos : sur 2 km, il lui semblera avancer plus
aisément…Nous retrouvons le canal du Midi : sa profondeur minimale est
de 1,50 m, il est fréquenté par une majorité de bateaux de location à
fond plat, plusieurs péniches luxueusement aménagées, quelques voiliers
démâtés afin de passer sous des ponts aux dimensions limitées. De
nombreux platanes qui bordent les rives sont marqués d’un ou deux traits
verts fluo : ils sont condamnés à être déracinés, atteints par un
champignon (ils n’ont que 100 ans). Le charme des sinuosités de ce trait
d’eau attire de simples promeneurs, les sportifs à pied ou à vélo (nous
rencontrerons des Hollandais sur un tandem !), quelques pécheurs ; mieux
vaut actionner sa sonnette (ou imiter un klaxon…). Les passages près des
écluses ou des ponts sont occasions à forcer sur les pédales, ou à
stopper et admirer le fonctionnement simple mais génial de cet ouvrage,
conçu depuis plus de trois siècles, construit par 15000 ouvriers durant
vingt ans. Castelnaudary est agrémenté d’un véritable port ; à
Villepinte nous dégustons à 13h un excellent cassoulet ; après un tel
déjeuner et quelques kms, la sieste s’impose : un groupe de
cyclotouristes chenus passe vaillamment, et nous adresse des
plaisanteries méritées sur notre dynamisme. Mais nous les doublerons
ensuite : l’honneur est sauf ! |
11ème jour : 14 juillet 2011 : Trèbes (90m) – Portiragnes-Plage (30m) - 115 km (canal du midi) |
Réveil 7h.
Nous avons correctement dormi sous ce toit léger et roulons dès 9h. A
l’écluse de Marseillette, des sculptures originales retiennent notre
attention ; les abords des écluses sont toujours impeccablement
entretenus et fleuris ; les employés des Voies Navigables de France sont
bien occupés, mais n’hésitent pas à fournir tout renseignement. |
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le sentier se poursuit jusqu’aux
fameuses sept écluses de Fontserranes, où Béziers apparait. Le pont
canal permet de sauter l’Orb. Nous retrouvons le goudron pour traverser
la ville, puis Villeneuve-les-Béziers, longer Portiragnes-Village,
parvenir à Portiragnes-Plage et tremper nos jambes dans l’eau salée !
La chambre d’hôte est surchauffée ; mais, au restaurant, le buffet d’entrées est à volonté : certains se lâchent… (115 km ; moyenne 17,5 km/h) |
12ème jour : 15 juillet 2011 : Portiragnes-Plage(30m) – Palavas (1m) - 85 km (canal du midi) |
Réveil 7h.
Dès le départ à 8h30, nous dépassons Port-Cassafières où attendent de
nombreux bateaux à louer. A Agde, l’écluse ronde, pourvue de trois
entrées, fait communiquer le canal avec l’Hérault. Pour suivre le canal,
il faut circuler un peu en ville, rejoindre l’écluse de Bagnes, près
d’une guinguette, puis suivre un sentier « monotrace » rendu étroit par
la végétation : bordée par une réserve naturelle c’est sans doute la
partie la moins fréquentée du canal. |
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